Kanak, ou comment la musique adoucit les mœurs
Alors que les analystes de tous bords n'en finissent pas de décrypter ce qui se joue en Nouvelle-Calédonie, où la population kanak a été stigmatisée dès les premiers jours, nous vous invitions à redécouvrir les films documentaires dans notre section kanak de BED. Et par exemple, sous l'angle de la musique qui adoucit les mœurs, nous vous invitons à voir trois courts qui parlent de cette société du caillou. Tous ont été tournés en deux jours, dans le cadre d'un projet mené par Fred Prémel de Tita Productions en 2010, et qui visait à former de jeunes réalisateurs ultra-marins. Barbara de Erwin Lee se joue dans une salle de concert de Nouméa. Good bye lucky man, de Vincent Khalifa nous ramène en 1942, quand le caillou servait de base arrière à l'armée américaine. Enfin, Le piano de Benjamin de Los Santos nous transporte dans une banlieue de Nouméa, pour un court moment de grâce. Trois petits éclats de la vie en Nouvelle-Calédonie.
Et nous vous conseillons vivement, pour ceux et celles qui peuvent, de visionner le film Les enfants de la patrie de Maxime Caperan et Eva Sehet, diffusé sur Mediapart en ce moment. Il a été tourné en 2018, au moment des célébrations des trente ans de la grotte d'Ouvéa, et tout y est dit : le mépris de l'Etat, la violence sourde, les affrontements à venir...