Travailleurs migrants dans l'agriculture : rien ne change.
C'est parce que nous venions d'entendre le podcast radiophonique de Blast, de Tifenn Hermelin et Hélène Servel sur les travailleurs détachés dans le sud de la France. que nous avons exhumé sur BED ce reportage de Matthieu Quillet, sur les travailleurs migrants africains échoués dans les champs du sud italien, en Basilicate et Pouilles : The invisible workforce.
Le reportage faisait partie d'une série, Tracing movements, qui s'attachait il y a 15 ans déjà à suivre les déplacements des migrants en Grèce, Italie, Bulgarie. Son mérite ? Nous faire regarder d'un autre œil les boîtes de coulis de tomates italien dans nos cuisines. Nous ré-interroger.
Mais depuis 2009, rien ne s'est amélioré, et les deux journaliste de Blast nous le confirment, avec ce trafic de travailleurs migrants, embauchés pour les récoltes dans les Bouches du Rhône. Toutes et tous sont sous contrat avec des sociétés d’intérim espagnoles et “mis.es à disposition” d’exploitations agricoles françaises. Ils et elles sont embauché.es sous le régime du travail détaché, encadré par l’UE, et vivent dans des conditions éprouvantes.
Bravo aux journalistes qui prennent des risques en dévoilant ces facettes peu glorieuses de notre Europe.